Wagashi et Yokan

Notre petite escapade parisienne s'est terminée par une très belle surprise :  l'expo Yokan Collection à Paris. 11 maîtres pâtissiers japonais présentant pour la première fois leur savoir-faire à l'étranger.
Tout a commencé à notre arrivée quand ma super sister (oui, ma soeur est super j'en profite pour le dire) nous a dit "J'ai une invitation pour le vernissage d'une expo sur les Yokan, des pâtisseries japonaises, c'est super beau et bon (on peut lui faire confiance, elle a un peu partagé sa vie entre la France et le Japon pendant plus de 25 ans). C'est la veille de votre départ. Ça vous tente? ". Pâtisseries, Japon, on a dit oui bien sûr. Finalement le vernissage était l'avant veille de notre départ et c'était encore mieux parce qu'on a pu y retourner le lendemain pour voir une démonstration de Waghasi.
Bien sûr, j'avais déjà vu des images de ces incroyables pâtisseries, mais à part les Mochi, que j'aime presqu'autant que mon ado n°1 (on se battrait pour des Mochi glacés!!), je n'en savais pas grand chose.

Quelques petites choses à savoir :
Le terme Wagashi désigne la pâtisserie japonaise dans son ensemble (Wa = japonais, Kashi = sucré) en opposition à la pâtisserie occidentale Yogashi. Il existe de nombreuses sortes de Wagashi confectionnées pour la plupart à base de pâte de haricots rouges (Azuki), de pâte de riz collant (ou de blé pour les brioches), de sucre de canne traditionnel (Wasanbon-tô originaire de l'île de Shikoku) et d'agar-agar. Ces petites oeuvres d'arts varient au fil des saisons et si chaque maître pâtissier possède son style propre et ses spécialités, elles sont toujours inspirées par la nature et pleines de poésie.
Les Yokans, plus sobres, sont des pâtisseries gélifiées (Yokan signifie bouillon épais de mouton), ils sont fait principalement avec de la pâte de haricots rouges, de l'agar-agar et du Wasnbon-tô. Originaire de Chine et plutôt salée au départ, les Yokans ont été importés au Japon autour du 14ème siècle par des moines bouddhistes. Les moines ne pouvant pas manger de viande, l'agar-agar et la pâte de haricot rouge remplaceront le mouton pour des versions plus sucrées.
Il existe des saveurs et des recettes traditionnelles bien spécifiques à chaque régions du Japon (au kaki près d'Hiroshima, aux marrons dans la région de Nagano...) mais le Yokan évolue sans cesse. Les formes, les couleurs et les saveurs changent bien sûr selon les saisons mais peuvent aussi se décliner à l'infini.

Printemps, été, automne, hiver, les Yokan au fil des saisons

L'exposition avait lieu à l'espace Marais • Marais, un très beau lieu bien caché au coeur du Marais où chaque maître pâtissier présentait ses spécialités les plus connus comme de petites pierres précieuses déposées sur de grands cubes blancs, un délice pour les yeux.
Je n'ai malheurement pas réussi à voir la démonstration de Yokan mais j'en ai goûté quelques uns et je suis tombée sous le charme de cette pâtisserie délicate et raffinée (j'ai adoré les Yokan au kaki).

Proposition pour un livre de recette montrant les différents types de Wagashi.

Proposition pour un livre de recette montrant les différents types de Wagashi.

Ratée donc la démonstration de Yokan, mais je me suis ratrapée le lendemain en assistant à une autre démonstration de pâtisserie. J'aurais pu rester là des heures à regarder les doigts délicats et les gestes précis façonner la pâte de riz pour donner vie à de véritables sculptures. Fascinant. Tout d'abord le pâtissier prend une boule de pâte de riz (blanche) qu'il écrase légèrement dans la paume de sa main. Il y dépose de petits morceaux de pâtes colorées qui donneront du relief (les couleurs sont toutes d'origines naturelles, le rose utilisé pour colorer la pâte est le même que celui qui constitue le rouge à lèvres des Geisha). Il ajoute ensuite une boule de pâte de haricots rouges puis referme la pâte de riz dessus. Après... Il y a un savoir-faire incroyable.

Démonstration d'une cérémonie du thé

Démonstration d'une cérémonie du thé

Je ne sais pas si je trouverai des Wagashis à Montréal mais à Paris, on peut en trouver chez Toraya.

 

images : n.v. quelques-choses

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Iris in Paris

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Un petit tour à Paris

Ça nous a pris comme ça à la moustache et à moi, une envie d'aller faire un petit tour ailleurs, une envie d'escapade parisienne. Pouvoir prendre le temps de se promener en faisant des détours, de marcher beaucoup, de se perdre et de voir au passage quelques expos, Musées et amis. Ça faisait longtemps que ça ne nous était pas arrivé et c'était génial. On a voyagé léger sans appareil photo (de toutes façons j'oublie très souvent de le sortir) mais difficile de résister à l'envie de garder des traces de certaines choses et de les partager et puis il faut bien que j’apprivoise mon iphone (je sais, je sors du moyen age). Alors voilà quelques souvenirs de ces derniers jours. Finalement c'est super cette machine, je me suis même surprise à filmer à la vertical, alors que je répète sans arrêt aux ados qu'un film c'est horizontal mais bon au final on s’en fout, non?

D'abord, après 5 ans de travaux, impossible de ne pas aller au Musée Picasso (la moustache est fan). Réouvert depuis 2014 et il est encore plus beau qu'avant. Il abrite en ce moment et jusqu'au 28 août prochain, une magnifique exposition : Picasso Sculptures. 160 sculptures, des maquettes, des études, des platres originaux face à leurs fontes... Vraiment magnifique.

Le Bon Marché, certainement le plus chic des grands magasins parisiens (Ah! le dôme de la chaussure au dernier étage, la folie!!!) nous avait réservé une double surprise. Une exposition sur Iris Apfel, l'icône new yorkaise de 94 ans aux lunettes surdimensionnées et aux tenues excentriques (jusqu'au 16 avril) comme une bouffée d'optimisme.

Iris in Paris par Eric Giriat

Iris in Paris par Eric Giriat

Et, vrai coup de chance, le dernier jour de prolongation de l'exposition Er Xi, Air de Jeux de l'artiste chinois Ai Weiwei. Incroyable de pouvoir voir ces sculptures si délicates et poétiques, réinterprétations en bois et papier de personnages de la mythologie chinoise.
Sans oublier avant de partir, le passage "obligatoire" à La Grande Épicerie de Paris qui se visite aussi comme un Musée.

Première visite à La Fondation Louis Vuitton pour moi, histoire de voir en vrai le bâtiment créé par Frank Gehry. Un magnifique navire de verre semblant flotter sur l'eau au milieu du bois de boulogne qui renferme en ce moment et jusqu'au 2 mai, une exposition dédiée à l'art chinois contemporain. Un coup de coeur pour l'artiste chinois Lui Xiaodong et ses toiles sur la vie rurale.

FondationLouisVuitton-LiuWaodon-1.jpg

Deux petites expos très inspirantes aux Arts Décoratifs les tissus imprimés de la maison Pierre Frey et 4 siècles de papiers peints jusqu'au 12 juin prochain.
Des motifs, des motifs, des motifs, j'adore les motifs!!! Là, j'en ai eu plein les yeux.

Il y a eu aussi la Maison Rouge et son expo de céramiques (j'ai adoré le lieu), les amis pas vu depuis trop longtemps, un petit restau autour du choux, le Bulliz, trouvé au détour d'une rue (même si on adore toujours autant ceux de chez Popelini, j'ai craqué pour celui mandarine-citron trop bon!),  pleins de petits bonheurs et une super découverte-surprise juste avant de partir (merci sister!!) dont je parlerai très bientôt.

 

images : n.v. quelques-choses et la moustache. Gif Iris in Paris par Eric Giriat.

coup d'oeil #55

Brooklyn Changing ou l'illustration de l'évolution de Brooklyn ces 6 dernères années par la photographe Kristy Chatelain.

Karma Cola, un cola australien pour la bonne cause.

Les illustrations folles, colorées et pleines de vies de Marion Arbona.

Des pâtisseries trompe-l'oeil entièrement faites en laine feutrée par Milkfly.

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coup d'oeil #54

La designer française Maude Vantours créée des univers tout en papier et en couleurs.

La chaleur, c'est ce qu'on ressent en regardant les toiles de l'artiste israélien Guy Yanai. Moi, elles m'évoquent la Floride et les motels un peu usés.

Des sucettes artisanales, faites "à l'ancienne" mais avec un look d'aujourd'hui : Jollypop par le studio de design lituanien March.

Créer des guitares en recyclant de vieux skateboards et combiner ainsi ses 2 passions, c'est ce que fait Nick Pourfard menuisier autodidacte de 24 ans, avec sa marque Prisma Guitar.

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