Je crois que je n’ai jamais passé plus de 2 mois de suite dans ce village mais c’est mon village.
La première fois que j’y ai mis les pieds, j’avais à peine plus de 4 mois (enfin c’est ce que l’on m’a dit je ne m’en souviens plus), c’est d'ailleurs aussi à ce moment que j’ai rencontré ma première et plus vieille amie Céline.
Depuis, j’y ai passé tous mes étés ou presque, quelques vacances de Pâques et de Noël. Mes souvenirs d’enfance et d’adolescence se partagent essentiellement entre Marseille et ce village. Bref, c’est mon village.
Ce n'est peut être pas le plus beau village de la Corse et je n’en connais certainement pas tous les secrets et recoins, mais il est unique. Et même si j’y serai probablement toujours un peu considérée comme une étrangère, il fait partie de moi, de mon histoire. J'y ai mes racines.
La rue Marbeuf, la rue Santu Versini (petit moment de fierté face à la rue qui porte le nom de mon grand-père), des beignets au brocciu (impossible de résister), une vue du port.
Au fil des années, Cargèse (en corse on écrit Carghjese) est aussi devenu le village de mes filles (il faut dire qu'elles y ont mis les pieds très très tôt elles aussi). Même la moustache a du mal à s'en passer, alors chaque fois que l’on doit décider quand et où on va partir en vacances c’est un véritable dilemme entre le désir de découvrir de nouveaux horizons et le besoin d'y retourner.
Cet été encore on a pu en profiter. Retrouver pour 3 semaines les odeurs de maquis et de figuiers, les églises*, le lavoir, les petites rues, les tours génoises, la plage bien sûr et plein d’autres petits plaisirs... Un vrai bonheur...
L'église latine et le lavoir.
L'église grecque, un chien rond-point (j'appelle comme ça les chiens du village qui se promènent en liberté car on les retrouve souvent en train de dormir sur les rond-point;).
Le chemin du Puntiglione (une très jolie balade), les figuiers de barbarie, quelques tomates, une ancienne bergerie sur le chemin du Puntiglione.
LE brocciu de chez Terra Corsa. Cette année on a eu droit au dernier de la saison, toujours aussi bon.
La plage du Peru, toujours un peu sauvage.
Voilà, c'était une mini visite guidée de mon petit coin d'Île de Beauté.
Bien sûr il manque le restaurant A Volta où on peut manger entre autre les super glaces de Geronimi à se damner avec leurs parfums étonnants (ah!! la népita!!), Le Chantilly et le BDA incontournables bars du village (il y en a d'autres mais ces 2 là...), le Tabac Presse (ils sont toujours adorables et acheter un magasine là est synonyme de vacances et de plage), l'épicerie LECA sorte de caverne d'Alli Baba des produits corses, La tour d'Omigna, Le Cabanon De Charlotte pour manger sur le port... Et puis... Mais ce sera peut être pour une autre fois.
* Cargèse a la particularité de posséder deux églises, un église grecque orthodoxe et une église latine situées en face l'une de l'autre.
Au XVII siècle, une colonie de grecs venue se réfugier en Corse après avoir fui les turcs, fut installée à Cargèse (plus précisément à Paomia juste au dessus). Ces grecs avaient obtenu l'autorisation de conserver leur rite religieux d'où l'église grecque. Beaucoup de cargésiens sont des descendants de ces grecs. Pour la petite histoire ma Minnà (grand-mère) était reliée à l’église grecque et mon Missia (grand-père) à la latine.
On peut en savoir plus sur l'histoire de Cargèse ici.
images : n.v. quelques-choses