Gâteau "croustillant" aux bleuets

Encore une recette qui patiente depuis la fin de l’été dans mon ordi. Manque de temps, de motivation aussi peut être, et voilà qu’elle arrive complètement hors saison juste avant les fêtes de fin d’année.
On va dire que c’est pas si grave et que les fruits congelés ça peut aussi marcher si on ne veut pas patienter jusqu’à l’été prochain.

La recette originale prévoyait des myrtilles, mais faute d’en trouver, j’avais utilisé des bleuets et ça a très bien fonctionné. Après tout, c’est quand même la même famille et puis c’était la saison.
Cette recette, nécessitait aussi originalement de la farine bise et de la farine d’épeautre, mais comme je n’en avais pas, pas plus que l’envie d’aller courir en chercher alors que j’avais quelques reste de farines inutilisées dans mon placard, le genre d’ingrédients qu’on achète pour une recette particulier et qui reste là pendant des mois à attendre, j’ai donc décidé d’utiliser les “restes”. Un mélange de farine d’avoine, de riz et d’amandes pour remplacer le mélange farine bise et d’épeautre original, ça devait pouvoir marcher. Le résultat a été plus que bon, et mes placards se sont retrouvés allégés.
En passant, j’aime de plus en plus utiliser le mélange farine d’amande et farine de riz, je trouve que les 2 vont bien ensemble. Le riz apporte un peu de sec, de “croustillant“ et la farine d’amande un peu de moelleux. Bref ça s’équilibre bien.

Alors voilà, une recette un peu hors saison de gâteau parfait pour accompagner un bon thé, mais qui pourrait très certainement être adaptée avec des fruits un peu plus hivernaux.

Gâteau croustillant aux bleuets (ou myrtilles)

pour le Crumble

• 60 g de farine de riz
• 60 g de farine d’avoine
(originalement 60 g de farine bise + 60 g de farine d’épeautre)
• 1 c. à soupe de cassonade
• 3 c. à soupe de sucre
• • 1/2 c. à café de lever (poudre à pâte)
• 1/2 c. à café de cannelle moulue
• 1 pincée de fleur de sel
• 35 g de beurre froid
• 1 oeuf

le mélange sec

• 70 g de farine d’amandes
• 70 g de farine de riz
• 130 g de farine d’avoine
(originalement 150 g de farine bise + 120 g de farine d’épeautre)
• 100 g de sucre
• 75 g de cassonade
• 1 c. à café de cannelle moulue
• 1/2 c. à café de fleur de sel
• 115 g de beurre mou

le mélange humide

• 180 ml de lait (ou mélange crème liquide + lait)
• 80 g de yogourt nature
• 4 jaunes d’oeufs
• 2 c. à café d’extrait de vanille
• 300 g de bleuets ou myrtilles

Préchauffer le four à 180ºC et beurrer un moule d’environ 20 cm de diamètre.
Préparer le curable en mélangeant la farine, le sucre, la cannelle la levure et le sel avec le beurre pour obtenir un sable grossier. Ajouter l’oeuf entier et travailler du bout des doigts pour obtenir es grumeaux de taille différentes. Réserver.
Tamiser les ingrédients secs dans le bol d’un robot, ajouter le beurre mou et mélanger.
Battre les ingrédients liquides (lait, jaunes d’oeufs, yogourt et extrait de vanille) et les incorporer à la préparation. Battre pour obtenir une pâte assez liquide et lisse.
Verser la moitié de la pâte dans le moule puis répartir la moitié de fruits dessus. Recouvrir du reste de pâte lisser un peu puis et terminer par le reste des fruits. Recouvrir avec le Crumble.
Cuire 55 à 65 minutes en tournant le plat mi-cuisson.

images : n.v.quelques-choses

Print Friendly and PDF

Un goût d'été, le clafoutis aux abricots

Simple, rapide à réaliser et toujours délicieux, le clafoutis est vraiment LE dessert parfait des beaux jours. Dans le classement de mes desserts préférés de l’été, il arrive en deuxième place juste entre les fruits frais et les tartes. Je ne parle pas des glaces, elles font partie de ces trucs inclassables, je n’ai ni saison (oui une glace en hier c’est délicieux aussi), ni moment préféré pour en consommer.
L’envie de clafoutis en revanche revient toujours avec l’arrivée sur les étalages des cerises et des abricots. Cette année c’est la version abricots qui aura été à l’honneur. Encore plus rapide à réaliser que le clafoutis au cerises, dénoyauter des abricots ça va nettement plus vite que dénoyauter des cerises, y a pas a dire, le clafoutis aux abricots est aussi un peu plus acidulé et j’adore ça. Et puis comment résister aux abricots, avec leur petite peau duveteuse et leur couleur pleine de soleil.

Petit avantage de cette version du clafoutis, c’est qu’elle est sans gluten, toute aussi bonne, si ce n’est pas meilleure, que la version classique. J’aime le petit truc en plus qu’apporte la poudre d’amande, une texture peut être un peu moins flan que le classique mais super gourmande.
Personnellement j’aime qu’il y ait beaucoup de fruits dans mon clafoutis aussi je ne m’arrête pas à 500 g, je serre bien les demi abricots au fond du plat, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’espace entre eux.

Clafoutis aux abricots

• 500 g d’abricots
• 45 g de farine de riz ou fécule de maïs
• 40 g poudre d’amandes
• 100 g de sucre
• 1 pincée de sel
• 3 oeufs
• 125 ml de crème liquide (à cuisson)
• 1 c. à café d’extrait de vanille (optionnel)

Préchauffer le four à 200 °C.
Dans un bol, mélanger la poudre d’amandes, la farine de riz et le sucre.
Battre les oeufs en omelette, y ajouter le crème et l’extrait de vanille puis incorporer les ingrédients secs (poudre d’amandes, farine de riz et sucre).
Beurrer un plat allant au four et y déposer les fruits lavés et coupés.
Verser la préparation sur les fruits. Enfourner et cuire 40 minutes environ.

On peut aussi parsemer le dessus du clafoutis d’amandes effilées avant de l’enfourner.

images : n.v.quelques-choses

Flan à la farine de châtaigne

Autant le préciser tout de suite, cette recette, n’est pas une recette de famille. Elle sort tout droit du superbe livre Du pain, du vin, des oursins de Nicolas Stromboni que je me suis offert la dernière fois que j’ai pu aller en Corse. Il y a trop longtemps, une éternité.
Comme presque toujours, j’ai d’abord craqué pour le design et les photos. Et oui, je suis comme ça, je me fie aux apparences en ce qui concerne les livres. Et puis au fil des pages, j’ai découvert des recettes, bien sûr, mais aussi une mine d’informations sur des produits emblématiques de mon île ainsi que de magnifiques portraits d’amoureux de ses richesses culinaires et culturelles.

Pour en revenir au flan, ma recette classique et préférée, a toujours été celle du Pastizzu que faisait ma Minnà. Une recette à base de pain, légèrement parfumé au citron dont je pense ne jamais pouvoir me lasser. Je n’ai vraiment aucun souvenir d’en avoir mangé de différent chez elle. Il me semble que la farine de châtaigne, était plutôt utilisée pour faire des beignets, de la polenta et d’autres recettes, mais aucun souvenir de flan réalisé avec.
Pourtant, quand j’ai vu cette recette, j’ai tout de suite eu envie de faire des infidélités à mon classique et de l’essayer. Parce qu’en plus d’avoir l’air super gourmande et pas ennuyeuse (la farine de châtaigne c’est jamais ennuyeux) elle avait l’air super facile à réaliser.

Je ne sais plus combien de fois j’ai refait cette recette depuis le premier essai, mais à chaque fois, c’est une petite révélation (la moustache est un grand grand fan).Léger, frais et légèrement corsé, ce flan est totalement addictif et moi, je me retrouve maintenant devant un choix cornélien chaque fois que j’ai envie de faire un flan.

Flan à la farine de châtaigne

(tiré du livre Du pain, du vin, des oursins de Nicolas Stromboni)

• 1 L de lait entier (750 mL + 250 mL)
• 100 g de sucre
• 4 c.à soupe de farine de châtaigne de Corse
• 4 oeufs
• 1 trait de liqueur de châtaigne ou de rhum (optionnel)

Faire bouillir 750 mL de lait avec le sucre. Dans un bol, délayer le reste du lait froid et la farine de châtaigne puis ajouter le lait chaud. Faire réchauffer légèrement en remuant bien. Puis laisser tiédir.
Battre les jaunes d’oeuf en omelette et monter les blancs en neige. Ajouter les jaunes d’oeuf et incorporer les blancs au mélange quand il commence à refroidir. Ajouter un trait de liqueur de châtaigne ou de rhum.
Verser la préparation dans un moule à flan (ou un moule à manqué) et cuire au bain-marie pendant environ 45 minutes à 180˚C.
Laisser refroidir complètement et servir frais.
Ce flan est encore meilleur après 6 heures de repos.

Pour obtenir une bonne consistance de flan, il est bien important de remettre à chauffer le mélange lait, farine et sucre et de le laisser refroidir avant d’y ajouter les oeufs.

images : n.v. quelques-choses

Le flan pâtissier

Voilà encore une recette que j’aurai attendu trop longtemps avant de tenter. Comme à chaque fois, c’est le trac, la peur de ne pas arriver à retrouver le même goût que celui des flans pâtissiers des boulangeries parisiennes qui m’auront freinés. Parce que le flan pâtissier et moi, c’est vraiment une longue histoire d’amour. Il fait parti de mes souvenirs parisiens, je pense que c’est là que j’en ai mangé le plus, et de ces desserts “basiques” que j’ai toujours envie de goûter dès que j’en vois un dans la vitrine d’une boulangerie.

Un truc classique ce flan pâtissier, plutôt facile à faire en fin de compte, mais qui demande encore une fois de prendre son temps. C’est plutôt bien finalement ces recettes qui nous rappellent à l’ordre, qui nous font nous rendre compte à quel point on court toujours et combien on ne prend plus le temps d’apprécier l’attente avant le plaisir. Je ne sais pas si c’est parce que ces derniers mois ont été encore plus essoufflants que d’habitude, mais j’apprécie de plus en plus de ne pas me presser quand je ne travaille pas, de trouver un rythme plus naturel, de ne pas vouloir être productive et efficace à tout prix durant les week ends. Pourtant, ce n’est pas toujours facile de ralentir. Certaines habitudes on la vie dure, et les week ends passent tellement vite qu’on a toujours un peu peur de ne pas pouvoir en profiter assez. Bref, faut se faire violence quelques fois pour de-stresser et respirer. Bon, fin de la pause réflection-sur-la-vie-folle-et-le besoin-prendre-le temps, revenons à notre doux et réconfortant flan pâtissier.

Avec les températures qui grimpent, on aurait peut être envie plutôt envie de sorbet et c’est vrai que cette recette est probablement plus adaptée à un goûter d’automne qu’aux chaleurs de l’été, mais je suis tellement excitée d’avoir enfin pu la réaliser que je n’ai aucune envie d’attendre des mois avant de la partager. Et puis dégusté à l’ombre accompagné de quelques petits fruits, je suis sure que c’est pas mal non plus.
En tout cas, quelque soit le moment, le flan pâtissier, c’est un super dessert que même l’enfant n˚2 qui n’aimait pas trop les flans a adoré.

Question pratique, la préparation demande pas mal de temps de repos entre chaque étape alors pour moi, l’idéal est de la commencer la veille au soir histoire de pouvoir en profiter le lendemain à midi ou à l’heure du goûter. Autre petite chose importante, le moule, il doit vraiment avoir des bords assez hauts si on veut que le résultat soit parfaitement gourmand. Ce serait vraiment trop triste de finir avec un flan tout raplapla.

Le flan pâtissier

Pour la pâte

• 250 g de farine
• 1 pincée de sel
• 35 g de sucre
• 125 g de beurre à température ambiante
• 1 oeuf
• 2 c. soupe d’eau froide

Pour le flan

• 5 jaunes d’oeufs
• 800 ml de lait
• 200 ml de crème fleurette (ou crème liquide à cuisson 35%)
• 120 g de sucre
• 1 pincée de sel
• 2 gousses de vanille
• 80 g de fécule de maïs (Maïzena)

Préparer la pâte.
Mélanger la farine, le sel, le sucre et le beure jusqu’à obtenir un texture de sable. Ajouter l’oeuf entier et l’eau et pétrir rapidement à la main. Réserver 30 min. au réfrigérateur.
Étaler la pâte sur une épaisseur de 3mm et foncer un moule à charnière assez haut puis mettre le moule au frais pour 2h (ou au minimum 30 min.).

Préparer la crème.
Fendre les gousses de vanille et en extrair les grains.
Mettre le lait, la moitié du sucre (60 g) et les grains et les gousses de vanille dans une casserole et porter à ébullition puis retirer du feu.
Dans un bol, mélanger les jaunes d’oeuf, le sucre restant (60 g), la fécule de maïs et le sel sans faire blanchir.
Incorporer le lait bouillant an mélangeant bien au fouet.
Remettre sur le feu et cuire en fouettant jusqu’à ce que le mélange épaississe (attention de ne pas trop cuire). retirer du feu et ajouter la crème fleurette. Bien mélanger.
Couvrir au contact avec un film plastique et laisser refroidir.

Lorsque la crème est la pâte sont bien froides, verser la crème dans le moule et remettre le tout au frais 12h (minimum 4h).
Mettre la grille en bas du four et préchauffer à 190˚C. Cuire le flan 45 min. à 1 h à 190˚C.
Laisser refroidir au moins 3h avant de démouler.

Il est vraiment très important d’utiliser un moule à bords hauts pour cette recette.
On peut aussi mettre 4 oufs entiers au lieu de 5 jaunes dand la préparation du flan, mais le résultat sera un peu plus dense. Personnellement je préfère n’utiliser que des jaunes et garder les blancs pour faire autre chose comme des tuiles ou des rochers coco par exemple.

images : n.v.quelques-choses

Print Friendly and PDF

Le gâteau au yaourt

 Il y a des choses comme ça, des certitudes, des trucs qui nous semblent évidents et qui nous accompagnent toute notre vie et qui un jour, au détour d’une conversation, sont complètement remis en question. En trois mots tout change. Le mythe s’effondre. C’est ce qui m’est arrivé il y a quelques temps quand j’ai découvert que contrairement à ce que je pensais, sans jamais m’être vraiment posé de questions, la recette du gâteau au yaourt* n’était pas connues de tous. Quoi?! Surprise absolue, stupéfaction...
Comment ce gâteau super basique que j’avais appris à faire enfant à l’école pendant un cours d’EMT, n’étaient pas connu de tous mes amis et collègues?
Pour celles/ceux qui n’ont pas connu, les cours d’EMT (éducation manuelle et technique) étaient ces cours durant lesquels on apprenait à "cuisiner" mais aussi à coudre un bouton, utiliser un tourne vis et plein d’autres choses super pratiques dans la vie. Oui, oui, ce genre de cours ont existés, et oui je sais, c’était un autre siècle. Pour en revenir à notre gâteau, comment ce monument de la pâtisserie pour le nuls pouvait ne pas être connu universellement? Autres pays, autres moeurs, vous me direz. C’est sûr. Toujours est-il, que d’un coup, je me trouvais avec l’envie soudaine de partager ce trésors. Moi qui m’étais toujours dit que ce n’était vraiment pas le peine de partager cette recette, que je ne fais d’ailleurs plus aussi souvent que quand j’étais enfant, j’avais une mission.

Mais  c’est quoi ce fameux yaourt? Bon, on va tout de suite calmer le attentes de nos papilles, ça n’a rien d’une révolution gustative. La préparartion ce gâteau ne nécessite ni équipements particuliers, ni ingrédients compliqués et peut être faite par des enfants pratiquement sans surveillance. C’est ce qui en a fait un classique, incontournable. Donc pas besoin de balance ni de verre mesureur, on se sert du pot de yaourt comme mesure pour les autres ingrédients (si on n’a pas de petit pot, un verre fait aussi bien l’affaire). Et en plus il est modulable presque à l’infini.

On s’en doute il y a du yaourt dedans, nature, aromatisé, sans lactose… on a le choix mais pas que. On a aussi besoin de farine, mais là aussi, on peut varier. Farine de blé tout simplement ou pour les intolérants au gluten, un mélange farine de riz ou farine d’amande et fécule de maïs (en volume respectifs de 3/4, 3/4, ¼) on a le choix je vous dis. Et puis il faut du sucre, des œufs et de l’huile. Question huile, on parle souvent d’utiliser de l’huile neutre pour cette recette. Personnellement, je préfère utiliser de l’huile d’olive, mais bon j’en mets un peu partout alors à vous de voir si son goût un peu plus prononcé vous fait peur. Et si vous préférez utiliser du beurre, pas de problème, il faudra simplement le faire fondre avant. Quand je vous disais que ce petit gâteau s’adaptait à presque toutes les situations. Il peut même servir de base pour des cupcakes.
Question parfum, on peut y aller simplement avec des zestes de citron ou d’orange, mais on peut aussi y ajouter du chocolat (fondu ou en morceaux), des pommes, un peu de cannelle...
Bref une pépite cette recette je vous dis.

Le gâteau au yaourt

• 1 pot de yaourt/yogourt nature (= 125 g = 1/2 tasse)
Le pot vide sert de mesure pour les autres ingrédients.
• 3 pots de farine
• 2 pots de sucre
• 1/2 pot d’huile d’olive ou d’huile neutre
• 2 c. à café de levure chimique (poudre à pâte)
• 2 oeufs
• zestes de citron ou d’orange pour parfumer
• beurre pour le moule

Préchauffer le four à 180°C.
Dans un grand bol, mélanger dans l’ordre, le yaourt, la levure, l’huile, le sucre, la farine, les œufs et le parfum.
Verser la préparation dans un moule à manqué beurré et fariné.
Cuire environ 40 min. Vérifier la cuisson à l’aide d’un couteau ou d’un cure dents. Le couteau doit ressortir “sec” après avoir piqué le gâteau. Et voilà!

On peut aussi ajouter le jus du citron si on veut un peu plus de saveur.

* yaourt ou yogourt à vous de voir quel mot vous préférez, moi j’aime bien utiliser yaourt, ça me rappelle mon enfance:)

images : n.v. quelques-choses. Merci Emma d’avoir prêté tes mains.