Le Pastizzu (Flan Corse)

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Avec sa texture bien particulière et son parfum citron, j'ai longtemps cru que ce dessert était une spécialité de ma Minnà*, SA recette spéciale de flan, avant de découvrir qu'en fait, comme l'Ambrucciata ou le Fiadone c'était un pilier des desserts corses, une recette traditionnelle classique.
Le Pastizzu** fait partie de ces recettes toutes simples qui semblent avoir toujours existé et permettent d'utiliser des restes, une de ces recettes de pauvres, intelligentes et vraiment délicieuses. Du pain rassis, du lait, des oeufs, un peu de sucre et le zeste d'un citron, rien de bien compliqué mais quel résultat!!
Je suis d'ailleurs sûre qu'on en retrouve des variations dans beaucoup d'autres régions sous des noms différents.

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Je n'ai jamais pu mettre la main sur la recette de ma grand mère, je ne suis d'ailleurs pas sûre qu'elle l'ait noté quelque part, je soupçonne quelle la faisait de mémoire. J'ai en fait découvert le secret du Pastizzu peu de temps après mon arrivée à Montréal bien loin de l'île de beauté.
C'est chez un bouquiniste, au détour d'un bac, que je suis tombée sur l'édition spéciale "recettes corses" d'un magasine que je ne connaissais pas et qui contenait entre autre la recette de ce flan au pain. J'ai fait quelques mini ajustements à cette recette et j'ai déposé le magasine dans un coin sans plus l'ouvrir, mais je l'ai toujours, il ne m'a pas quitté depuis.
C'est bizarre, même si chaque fois que j'entreprends un grand tri j'hésite à m'en débarrasser, il reste là. Je crois que je le garde simplement parce qu'il renferme cette recette de flan (que j'ai pourtant déjà copiée dans un de mes carnets, on n'est jamais trop prudente). Peut être aussi que je le garde parce qu'il représente un peu ce que c'est que de s'installer loin de ce que l'on connait. Le moment où on se rend compte que ce besoin et cette envie de découvrir des choses nouvelles et de vivre ailleurs a fait aussi remonter à la surface ce qui nous a nourri et fait grandir, nos racines, notre histoire, notre culture. Bref, toutes ces petites choses qui font partie de nous sans qu'on en soit toujours conscient, qui font qu'on est tous un peu différents et qui ont besoin d'être partagées pour mieux se connaitre.

Donc ce flan c'est un peu un bout de "mon île" mais c'est aussi et surtout un souvenir de ma Minnà que je partage, un moment de douceur avec du caractère.

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Le Pastizzu

• 4 tranches de pain de campagne rassis (environ 80 g)
• 1 L de lait
• 150 g de sucre
+ 50 g de sucre pour faire un caramel
• les zeste d'un citron
• 6 oeufs

Dans une casserole, mélanger le lait, les 150 g de sucre, les zestes de citron rapés, le pain rassis coupé en morceaux et porter à ébullition.
Retirer le mélange du feu, le mixer et le laisser tiédir.
Préchauffer le four à 240°C.
Mettre le reste du sucre (les 50 g) et une cuillère à soupe d'eau dans un moule et chauffer pour obtenir un caramel.
Battre les oeufs en omelette, les ajouter la préparation et verser le tout dans le moule.
Déposer le moule dans un bain-marie et cuire au four pendant 45 min.
Laisser refroidir et démouler.

Bien sûr on peut utiliser autre chose que du pain de campagne, il faut juste s'assurer dans utiliser environ 80 g.

* Minnà veut dire grand-mère en corse
** Le mot Pastizzu désigne de ce flan au pain mais veut aussi dire pâte (pastizzeria = pâtisserie).

 

images : n.v. quelques-choses

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Les Navettes

De l'eau de fleur d'oranger, de l'huile d'olive, un petit goût de Provence et une forme qui reprend celle des barques des pécheurs, voilà ce qui pourrait résumer ce que sont les navettes. Des biscuits secs délicatement parfumés et pas trop sucrés qui sont probablement avec les canistrelli mes biscuits préférés. Ok il y en beaucoup d'autres, mais peu qui soient à ce point, pour moi en tout cas, des condensés de saveurs et de souvenirs d'enfance.

Traditionnellement, on offrait et on mangeait les navettes le 2 février, pour la Chandeleur, à la place des crêpes mais très honnêtement, moi, je pourrais en manger n'importe quand. 
Les plus célèbres et les meilleures (je dis ça sans parti pris bien sûr) sont faites au four des navettes , la plus vieille boulangerie de Marseille situé à coté de l'Abbaye Saint-Victor. Mmmm, ce parfum de fleur d'oranger!!! Le bonheur!
Mais comme Marseille c'est pas la porte à côté quand on habite en Amérique du nord, il faut bien trouver des solutions pour combler les accès de gourmandises. Alors voilà une petite recette qui sans être exactement la vraie s'en approche vraiment beaucoup.

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Navettes

• 250 g de farine
• 90 g de sucre
• 1 oeuf
• 2 c. à soupe d'huile d'olive
• 5 c. à soupe d'eau de fleur d'oranger
• 1 pincée de sel

Préchauffer le four à 180°C.
Mélanger l'oeuf et le sucre jusqu'à ce que le mélange blanchisse. Ajouter l'huile, le sel, l'eau de fleur d'oranger et mélanger. Ajouter la farine et mélanger de nouveau puis former une boule. La pâte est compacte et molle mais ne doit pas coller aux doigts.
Former une dizaine de boudins d'environ 10 cm de longueur puis faire une entaille au centre dans le sens de la longueur. Déposer sur un plaque recouverte de papier cuisson et badigeonner d'eau de fleur d'oranger.
Cuire d'abord 15 min. à 180°C puis 15 min. en baissant le four à 140°C. On peut ensuite faire dorer 4 min. au grill en surveillant bien. Les navettes doivent rester assez pâles.

Originalement, les navettes ont une forme plutôt tubulaire, mais je préfère leur donner une forme de barquette en pinçant légèrement les extrémités.

À Montréal, on peut trouver des navettes chez La Cardeline, une pâtisserie-biscuiterie-café qui est la seule au Canada (et peut être même en Amérique du nord d'après son propriétaire) à en fabriquer. J'ai testé, elles sont vraiment pas mal du tout mais plutôt sablées, pas tout a fait comme de celles de mon enfance.

photos : n.v. quelques-choses

 

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presque des cookies

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Quelques fois, je retrouve dans mes placard des restes d'ingrédients achetés spécialement pour une recette et qui sont là à attendre qu'on les utilise. Comme ces tranches d'ananas confites achetées pour une recette de biscotti - pas mal du tout d'ailleurs - que j'avais un peu oubliées. J'avais envie de quelque chose de moins sec que des biscotti cette fois, quelque chose comme des cookies. J'ai bien une recette de super cookies au chocolat (très proche de celle de Rose Bakery) mais je la trouve un peu trop riche à la base alors avec du chocolat au lait et de l'ananas confit je me suis dis qu'on risquait de frôler l'overdose.
Alors voilà, j'ai fait ma petite adaptation de plusieurs recettes pour un résultat est un peu plus gonflé et un peu plus moelleux qu'un "vrai cookie" que j'aime beaucoup et qui en plus a passé le test ados...

“cookies” chocolat au lait et ananas confit

• 150 g de sucre roux
• 2 oeufs
• 350 g de farine
• 200 g de beurre mou
• 1/2 sachet de levure chimique (1c. à café de poudre à pâte)
• 1 sachet de sucre vanillé (optionnel)
• 1 pincée de sel
• 150 g de chocolat au lait (prendre du chocolat à pâtisser)
• 40 g d'ananas confit coupé en petits morceaux (environ 2 tranches)

Préchauffer le four à 200 °C. Battre les oeufs et le sucre au moins une minute (au batteur si possible). Incorporer la farine, le sel, la levure et le beurre. Pétrir la pâte à la main. Casser le chocolat en morceaux et l'ajouter ainsi que les morceaux d'ananas à la pâte. Disposer des "boulettes" de pâte bien espacées sur une plaque recouverte de papier cuisson.
Cuire 10 min.

J'ai testé avec du chocolat noir et sans ananas c'était très bon aussi et nettement moins sucré.
La prochaine fois, ce sera avec du gingembre confit, il y a un petit morceau qui attend son tour...

photos : n.v. quelques-choses

 

 

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Les petits pains au lait

Je ne sais pas pourquoi j'associe autant les pains au lait au goûter alors que quand j'étais petite, à 4h c'était plutôt du pain avec un morceau chocolat ou de fromage ou une tartine mais pas vraiment de viennoiseries. C'est peut être leur côté tendre, réconfortant, doux mais pas trop sucré qui va bien avec cette petite pause. Et puis les pains au lait ça marche aussi bien nature qu'avec du sucré ou du salé (miam! les petits sandwichs au saumon fumée ou au prosciutto).
Enfin, toujours est-il que depuis quelques années, je n'en achète plus, je les fais et j'adore ça.
Ok, l'arrivée de mon copain le robot dans la cuisine a beaucoup facilité les choses, mais ça marche aussi à la main, ça demande juste plus de bras... 

Pains au lait

• 500 g de farine
• 225 ml de lait
• 15 g de levure de boulanger fraîche
• 10 g de sel
• 55 g de sucre
• 2 oeufs 
• 200 g de beurre coupé en morceaux
+ 1 oeuf ou un jaune d'oeuf et du lait pour dorer.

Tous les ingrédients doivent être à température ambiante.

Délayer la levure dans le lait. Mélanger la farine avec le sel puis ajouter le lait et mélanger. Ajouter le sucre puis les oeufs et continuer de mélanger pendant 10 min.. Ajouter de la farine au besoin, la pâte ne doit pas être collante. Mettre le beurre morceau par morceau et continuer de mélanger jusqu'à ce qu'il ait complètement disparu.
Couvrir avec un torchon propre et laisser reposer à température ambiante 1h.
Rabattre la pâte (c'est à dire la soulever et la faire retomber pour enlever un peu d'air, en gros on se défoule un peu dessus) puis la mettre à reposer 30 min. à 1 h au réfrigérateur.
Mettre la pâte sur un plan fariné et la diviser en morceaux de 40 g (si vous préférez des pains de taille plus standard alors faites des morceaux de 65 g à 70 g).
Attendre 10 min. puis bouler chaque morceau et les mettre sur une plaque de cuisson.
Laisser lever 1h30.
Préchauffer le four à 210 °C.
Dorer avec un oeuf battu  et cuire 15 min. environ. 

Il faut bien respecter les temps de pauses quitte, si vous faites quelque chose entre temps, à les prolonger.

photos : n.v. quelques-choses

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Brioche à la courge

Depuis que j'ai découvert cette recette, c'est un peu une tradition, je la fais systématiquement pour l'Halloween. Chaque fois je me dis que la prochaine je changerai quelque chose, et chaque fois j'oublie de noter ce qui ne me semble pas parfait. Alors elle revient tous les ans pareille à elle même, imparfaite mais personne n'a l'air de s'en rendre compte.
Cette année j'ai ajouté une pincée de sel (pas prévue dans la recette initiale mais vraiment nécessaire) et un peu de cannelle moulue et c'était plutôt pas mal.
Et puis une tranche tartinée de gelée de cassis, c'est mortel…

Bon là, j'avoue, on était en rupture de stock de gelée de cassis alors on a testé avec de la gelée de myrte (importation spéciale de Corse) dommage, c'était un  peu trop sucré.

 

recette de la brioche à la courge

• 500 g de farine
• une pincée de sel
• 250 g de purée de courge ou de potiron
• 75 g de sucre
• 50 g de beurre coupé en morceaux
• 30 g de levure de boulanger fraîche
• 1 c. à soupe d'eau ou de lait
• cannelle moulue au goût

Verser tous les ingrédients dans un grand bol et malaxer jusqu'à obtenir une pâte homogène (ça marche très bien au robot aussi). Ajouter un peu plus d'eau si besoin mais la pâte doit être assez compacte et pas collante. Former un pâton et le déposer sur une plaque dans le four éteint jusqu'à ce qu'il double de volume (environ 1h).
Préchauffer le four à 200°C.
Séparer le patôn en 8 boules et les déposer dans un moule à cake chemisé.
Cuire 45 min.

 

photos : n.v. quelques-choses

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