Le cake aux fruits

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Un grand classique ce cake aux fruits. Je l’ai fait et refait je ne sais combien de fois. Il a accompagné les goûters, les pauses thés du week end, complété les lunchs des enfants… avec toujours le même succès. Une recette indispensable et réconfortante que j’ai un tout petit peu ajusté. C’est surtout côté fruits confits qu’il y a eu des changements, parce que chez nous on aime les cakes avec beaucoup beaucoup de cerises mais seulement des rouges. Et bien oui, même si les vertes ont probablement le même goût, on veut seulement des rouges, j’ai essayé, il n’y a rien faire. Même si ce n’est pas moins sucré ni plus santé, j’avoue que c’est visuellement plus gourmand, et c’est important le visuel. Donc rouges les cerises et très nombreuses parce qu’il n’y a rien de frustrant que de couper une tranche de cake et de ne pas avoir de fruits, c’est un peu comme un Kinder sans surprise. Alors que couper une tranche et tomber en plein milieu d’une cerise, dans la partie la plus large, ça fait partie de ces petites choses qui font toujours plaisir.

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À part les cerises je ne mets que des raisins secs dans mon cake, pas d’autres fruits confits, mais ils sont toujours trempés dans du rhum. Bien sûr on peut les faire tremper dans de l’eau ou du thé mais moi je trouve que le rhum ça apporte vraiment un plus. Je dois dire que je n’ai jamais eu peur de mettre de l’alcool dans mes gâteaux même quand mes ados n’étaient pas encore des ados. Parce que quand même, il ne faut pas devenir fou, ça reste assez subtil l’alcool dans la pâtisserie.

Chez nous, cerises et raisins c’est le succès garanti, mais si on n’aime vraiment pas les cerises, on peut toujours les remplacer par autre chose par contre, je crois que je ne remplacerai pas les raisins.

Bon cake!

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Le cake aux fruits confits

• 125 g de sucre
• 165 g de beurre mou
• 3 oeufs
• 250 g de farine
• 8 g de levure chimique (poudre à pâte)
• 20 ml de rhum
• 100 g de cerise confites
• 50 g de raisins secs

Mettre les raisins et les fruits confits dans le rhum et réserver.
Préchauffer le four à 180 °C.
Faire ramollir le beurre et le travailler avec le sucre puis ajouter les oeufs un à un.
Mettre la farine et la levure d’un coup et travailler énergiquement pour alléger la pâte.
Incorporer les fruits. Verser la pâte dans un moule à cake chemisé (ou beurré et fariné).
Enfourner et faire cuire environ 45 min. Vérifier la cuisson en piquant avec un cure dent ou un couteau.

La recette original prévoyait 100 g de raisins secs et 35 g de fruits confits mais on peut en faire varier la quantité entre 130g et 150g.
On peut facilement diviser la recette et n’en faire que la moitié ou le tier, ça marche très bien.

images : n.v. quelques-choses

les crêpes et la bière

Je sais bien, la Chandeleur, journée officielle des crêpes, c'était il y a quelques semaines (la veille de mon anniv pour être exacte). Mais à la maison, les crêpes, c'est pas juste une fois par an. Faire des crêpes c'est toujours festif et en plus ça marche autant salé que sucré alors c'est souvent la solution de facilité les fois de manque d'inspiration ou quand il y a un débarquement imprévu d'ados (les spaghetti c'est bien aussi pour ça).
Comme si il fallait une excuse pour faire et manger des crêpes.

Question pâte, il y a plusieurs écoles avec du beurre dans la pâte, de l'eau... Moi j'ai un petit truc : la bière. Je ne sais plus où j'avais entendu dire que la bière rendait la pâte plus légère. J'adore la bière, alors il ne m'en fallait pas plus pour tester. Donc, un jour il y a longtemps, ça remonte même à une autre vie, j'ai modifié une petite recette toute simple en y ajoutant quelques bulles et depuis, plus de pâte à crêpes sans bière. J'ai bien essayé des recettes plus classiques mais j'en reviens toujours à ma petite recette qui est même une des rares dont je connaisse les proportions par coeur. En plus il ne faut pas beaucoup de bière alors on peut finir la bouteille en mangeant ses crêpes, rien n'est perdu c'est parfait.

On peut varier un peu selon l'humeur et le placard en mélangeant sa farine tout usage de base avec de la farine de sarasin si on préfère avec le salé, ajouter un peu de farine de châtaigne pour un goût plus corsé ou de la farine de blé entier. On obtient des crêpes plus ou moins légères mais ça marche toujours. En variant le type de bière, on fait aussi varier le goût des crêpes, moi j'ai un faible pour les bières rousses ou brunes plus caramélisées mais si il y a une blonde dans le réfrigérateur, ça marche aussi. J'évite juste les bières blanches qui ont souvent un goût un peu trop fleuri. Pour la garniture pas de limite, c'est comme on veut, confiture, chocolat fondu... Pour moi, c'est simplement un peu de sucre avec ou sans quelques gouttes de jus de citron.

Pâte à Crêpes à la bière

• 120 g de farine tout usage
• 200 ml de lait
• 100 ml de bière (rousse ou blonde de préférence)
• 2 oeufs
• du beurre pour la cuisson

Mélanger le lait et la bière. Mettre la farine dans un bol et ajouter la moitié des liquides en mélangeant à l'aide d'un fouet. Ajouter les oeufs, en mélangeant toujours au fouet, puis incorporer le reste des liquides (lait + bière). Laisser reposer si possible 1/2 h. Mélanger de nouveau au fouet.
Faire chauffer une poêle à crêpes, y déposer une noix de beurre pour graisser puis une petite louche de pâte.

Si la pâte semble trop épaisse, il suffit d'ajouter un peu de lait.

 

images : n.v. quelques-choses

 

 

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La Tropézienne

Je devrais l'appeler La Tarte Tropézienne parce que c'est son vrai nom mais pour moi ce n'est pas vraiment une tarte et puis La Tropézienne tout court ça fait un peu pin-up et je trouve que ça lui va plutôt bien.
En fait La Tropézienne c'est une grosse brioche au sucre garnie de crème. Mais quelle crème! Légère, parfumée à la fleur d'oranger… Tout un secret cette crème, la recette originale est d'ailleurs très bien gardée, personne ne la connait vraiment à part son créateur. C'est Alexandra Micka pâtissier d'origine polonaise qui a créé ce dessert en 1955 à St Tropez en s'inspirant d'une recette de sa grand mère (j'adore les petites histoires comme ça) mais c'est grâce à Brigitte Bardot qu'elle est de venue célèbre. Voilà donc un dessert rendu mythique par une actrice mythique.


Si la vraie recette est secrète, elle a été réinterprétée de nombreuses fois. Christophe Felder en a d'ailleurs fait une version vraiment délicieuse et facile parue il y a longtemps dans un Elle à Table (même si je l'ai copiée dans mon petit carnet, je garde religieusement le magazine, on n'est jamais trop prudente). Je n'ai pratiquement rien changé à cette recette à part la quantité de crème qui n'était pas assez généreuse pour moi. J'ai donc simplement doublé les proportions pour la crème parce que dans mon souvenir quand on mange de La Tropézienne, on s'en met partout, ça déborde.

J'adore la faire en hiver, elle apporte du soleil mais quand on la mange en été on entend presque les cigales, alors une petite Tropézienne avant de passer à l'automne difficile de résister. Même Zette le chat n'a pas pu résister mais bon, elle ne résiste pas à grand chose quand ça concerne l'estomac...

La Tropézienne

(recette de Christophe Felder)

pour la brioche

• 225 g de farine + 50 g pour le levain
• 40 ml de lait (pour le levain)
• 10 g de levure fraîche de boulanger
• 40 g de sucre en poudre
• 5 g de sel
• 150 ml de lait
• 1 oeuf + 1 jaune pour dorer
• 60 g de beurre mou
• 1 c. à soupe de rhum (facultatif)
• du sucre casson pour décorer

pour la crème

• 500 ml de lait
• 1 gousse de vanille
• 2 jaunes d'oeuf
• 100 gr de sucre
• 40 g de Maïzena (fécule de maïs)
• 6 c. à soupe d'eau de fleur d'oranger
• 70 g de beurre doux
• 100 g de crème à fouetter (crème fleurette)

Préparer le levain en mélangeant directement dans le bol du robot à l'aide d'une spatule, la levure émiettée, 50 g de farine et les 40 ml de lait. Verser les 225 g de farine par dessus et laisser reposer 1h sans remuer. Le levain va creuser des sillons dans la farine.
Ajouter le sucre, le sel, le lait et l'oeuf et mélanger au moins une minute. Ajouter le beurre mou et le rhum, mélanger puis pétrir 10 min.. La pâte doit se détacher des bords et être élastique. Ajouter de la farine si la pâte semble trop collante.
Filmer et laisser reposer 30 min. au réfrigérateur.

Pendant que la pâte repose, préparer la crème.  Faire bouillir le lait avec les grains de la gousse de vanille. Fouetter les œufs avec le sucre, ajouter la Maïzena. Verser doucement le lait  en continuant de fouetter. Remettre le mélange dans la casserole et chauffer à feu doux pour faire épaissir sans cesser de remuer à l'aide d'un fouet. Une fois la crème pâtissière prête, ajouter le beurre hors feu et l’eau de fleur d’oranger mélanger rapidement. Laisser tiédir. Fouetter la crème fleurette. Lorsque la crème pâtissière est tiède, ajouter l'eau de fleur d'oranger, mélanger bien puis incorporer délicatement la crème fouettée. Filmer au contact et garder au frais.

Sortir la pâte du réfrigérateur la déposer sur un plan fariné et l'étaler à l'aide d'un rouleau pour obtenir un cercle d'environ 26 cm de diamètre. Déposer la pâte sur une plaque beurrée et farinée, la couvrir d'un torchon et laisser lever 45 min. à température ambiante. Préchauffer le four à 175°C 15 min. avant la fin de la pousse. Dorer la pâte au jaune d'oeuf et couvrir de sucre casson. Cuire 25 min. Laisser tiédir.
À l'aide d'un grand couteau à dents couper la brioche en deux et la garnir de crème.
Conserver au frais.


Ne pas hésiter à bien fariner le plan de travail.
La crème à tendance à être plus liquide qu'une crème pâtissière, attention à ne pas trop la manipuler.


images : n.v. quelques-choses

clafoutis cerises et amandes

Des cerises congelées qui attendaient leur tour, un beau soleil et une envie irrésistible de dessert. Voilà, il n'en fallait pas plus pour faire ce clafoutis. Ce n'est pas ma recette habituelle, mais une variation sans farine et avec une petite touche de poudre d'amandes. Un essai sans gluten juste pour voir vraiment réussi.
À refaire très vite mais avec des cerises fraiches cette fois parce que la saison arrive!!!

Clafoutis cerises et amandes

• 500 g de cerises
• 3 oeufs
• 125 ml (125 g) de crème liquide
• 1 c. à café d'extrait de vanille
• 40 g de fécule de maïs (Maïzena)
• 40 g d'amandes en poudre
• 100 g de sucre
• 1 pincée de sel
• sucre vanillé ou sucre glace pour décorer

Préchauffer le four à 200°C.
Dans un bol, mélanger avec un fouet la poudre d'amandes, le sucre et la fécule de maïs. Mélanger, dans un autre bol, les oeufs, la crème et la vanille puis ajouter ce mélange liquide aux ingrédients secs. Bien mélanger. Beurrer un plat assez haut allant au four, y déposer les fruits lavés équeutés et dénoyautés et les recouvrir délicatement avec la pâte. Enfourner et faire cuire environ 50 min. 
À la sortie du four, saupoudrer de sucre vanillé ou de sucre glace. Manger tiède ou froid.

On peut aussi remplacer les cerises par des abricots, des framboises ou d'autres petits fruits mais attention éviter les fraises, elles rendent trop de jus.
Bien sûr on peut mettre les cerises avec les noyaux, il parait même que dans le "vrai" clafoutis on les garde. Personnellement, je ne vois pas vraiment de différence sauf que sans les noyaux c'est plus long mais pas de risque de se casser une dent...

 

images : n.v. quelques-choses

 

baba

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Le baba au rhum, encore un gâteau d'anniversaire incontournable à la maison, mais cette fois c'est la Moustache qui le réclame et pas que pour ses anniversaires. Pour moi le baba, c'est comme la religieuse, le Paris-Brest et d'autres icônes c'est pas facile de s'y frotter. Il fait partie de ces gâteaux un peu kitchs mais indémodables, ces délicieux classiques, ceux qu'on rêve de goûter enfant parce qu'il y a de l'alcool dedans et qu'on aime encore adulte car ils nous rappellent toujours un moment.
Après avoir longtemps ignoré cette demande spéciale - il s'agissait quand même d'être à la hauteur d'un souvenir d'enfance - je me suis laissée convaincre. Mais voilà, il fallait trouver une recette facile à réaliser et qui tenait la route question goût.
J'ai mis tout de suite de coté celles trop compliquées et trop longues parce que les jours d'anniversaire on manque souvent de temps et puis je suis allée faire un petit tour sur le site Marmiton. Un super site ce Marmiton, une vraie mine. Si je n'y trouve pas toujours la recette idéale, j'y pioche toujours quelque chose d'intéressant. 

Donc cette recette de baba (ou savarin) au rhum est presque 100% celle que j'avais trouvé sur le site, je l'ai juste très légèrement modifiée en réduisant le sucre mais j'ai surtout augmenté la quantité de rhum et de sirop. On est grands maintenant…
Cette fois j'ai délaissé mon classique moule à savarin (celui en couronne) pour faire une version mini baba bouchons individuels dans des moules à cannelés en silicone. Plutôt cool.
Bien sur on peut manger le baba nature mais c'est aussi pas mal du tout avec de la crème pâtissière et pourquoi pas des petits fruits pour apporter un peu de fraicheur. Alors en prime une recette facile de crème pâtissière à la fleur d'oranger.

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Baba au rhum

Pour la pâte

• 3 oeufs
• 125 g de sucre
• 120 g de farine
• 1 sachet de levure chimique (10 g de poudre à pâte)
• 50 g de beurre
• 3 c à s. de lait

Pour le Sirop

• 375 ml d'eau
• 300 ml de sirop de sucre de canne
• 225 ml de rhum
(originalement 250 ml d'eau, 250mL de sirop et 100ml de rhum)

Préchauffer le four à 180°C.
Faire fondre le beurre et ajouter le lait. Séparer les oeufs et mettre de coté les blancs. Mélanger au fouet les jaunes d'oeufs avec le sucre jusqu'à ce que le mélange blanchisse. Ajouter le beurre fondu et le lait chaud en continuant de fouetter. Ajouter ensuite la farine et la levure. Monter les blancs d'oeufs en neige ferme et les incorporer délicatement à la pâte. Verser dans un moule à savarin beurré et fariné ou dans des moules individuels assez hauts et faire cuire environ 25 min.. Préparer le sirop en faisant chauffer l'eau, le sirop de sucre de canne et le rhum et en arroser le baba démouler dès la sortie du four. 

Crème pâtissière à la fleur d'oranger

• 500 ml de lait
• 2 jaunes d'oeufs (garder les blancs pour autre chose)
• 100 g de sucre
• 40 g de Maïzena (fécule de maïs)
• 1 c à c. d'eau de fleur d'oranger

Porter le lait à ébullition.
Fouetter les jaunes d'oeufs avec le sucre jusqu'à ce que le mélange blanchisse puis incorporer la Maïzena. Verser le lait chaud doucement sur les oeufs sans cesser de fouetter. Remettre le mélange dans la casserole et cuire environ 5 min. à feu doux en remuant constamment avec le fouet. Le mélange doit épaissir. La crème est prête quand la petite mousse disparait et que des ramiers bouillons apparaissent. Ajouter l'eau de fleur d'oranger et transvaser rapidement dans un autre contenant (pour stopper la cuisson) et filmer au contact pour éviter qu'une petite peau se forme sur le dessus. Réserver au frais au moins une heure.

Le baba devrait absorber la totalité du sirop alors il ne faut pas hésiter à l'aider un peu...
La crème pâtissière peut être réalisée 1 ou 2 jours à l'avance.

Pour la petite histoire le Baba au rhum a vu le jour grâce au roi de Pologne Stanislas Leszynski qui n'aimait pas les gâteaux trop secs. Son nom vient du Russe baba (ou babka) qui veut dire vieille femme (enfin certaines sources disent qu'il viendrait plutôt d'Ali Baba, à vous de choisir).

photos : n.v. quelques-choses