Gingerbreads et Golden Syrup

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Non non, ce qu’est pas une erreur, et non, je n’ai pas succombé à cette tendance qui veut que l’on utilise systématiquement le nom anglais des choses quand le pendant en français existe. Parce que oui, je suis d’accord, c’est jolie de dire cranberry, ça fait exotique, mais canneberge, c’est pas mal non plus, et ça permet de connaitre un mot de plus. Bref ce n’est pas un effet de style si j’appelle ces petits biscuits des Gingerbreads plutôt que des pains d’épices, c’est simplement que pour moi, le pain d’épices ce n’est pas tout à fait la même chose.

Pendant longtemps, le pain d’épices a été synonyme quelque chose de doux, moelleux et riche en miel. Quelque chose comme ce pain d’épices alsacien rectangulaire, souvent industriel j’avoue, qui hante certains de mes souvenirs de goûtés d’enfant. Les petits bonhommes et les maisons de pain d’épices décorés de sucre ont fait leur apparition dans ma vie assez tard. Ils m’ont longtemps semblé faire parti d’un autre monde, celui des frères Grimm et des contes pour enfants mais aussi des biscuits de Noël plus liés à la culture anglo-saxonne qu’à la mienne française et franchement méditerranéenne.
Voilà pourquoi j’appelle encore, plus facilement ces biscuits plein de saveurs des Gingerbreads.

Pour la petite histoire, l’existence des pains d’épices ou Gingerbreads peu importe finalement comment on les appelle, est bien plus ancienne que les traditions des fêtes de Noël ou les frères Grimm. On retrouve déjà leur trace en Egypte et en Grèce ancienne et c’est autour du 11 ème siècle, avec le retour des croisades, que ces petits biscuits plein de saveurs ont fait leur apparition en Europe. Au fil du temps on passera de l’utilisation de moule en bois aux emportes pièces en métal avec une multitude de variations plus ou moins moelleuses et épicées selon les pays et les région.

Comme chaque année depuis que je suis tombée sur cette recette dans un magazine Donna Hay spécial fêtes, ces petits bonhommes refont surface dans ma cuisine juste avant Noël. Pas d’exception cette année, si ce n’est que l’on a refait cette recette presque toutes les semaines depuis. Faut dire que le mini format et le télétravail y sont pour quelque chose. Ils sont si petits et si facile à attraper et se marient parfaitement bien avec un thé (qui ces derniers temps ce compte en litres plutôt qu’en tasse).

Pour en revenir à cette recette, pas de mélange compliqué d’épices, juste du gingembre, mais un super équilibre entre douceur et piquant et un ingrédient que je n’aurai jamais pensé à utiliser avant, le Golden Syrup. Un sirop tout doux, super parfumé en provenance direct d’Angleterre. Si vous avez 5 minutes, allez si leur site voir la petite histoire de leur icône de lion mort (oui mort), ça vaut la peine.
Donc des petits biscuits croquants, légèrement piquants, juste parfaits. Question piquant, la recette initiale indiquait 2 cuillères à café de gingembre moulu mais personnellement je préfère en mettre 3, vous de voir.
On peut aussi ajouter du cacao pour une version chocolatée, (je n’ai pas pu la prendre en photo, ils avait déjà tous disparus) ou de tous petits morceaux de gingembre confits, fiai testé cette année et j’aime beaucoup.

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Les Gingerbreads au Golden Syrup

• 125 g de beurre doux coupé en morceaux
• 90 g de sucre brun (cassonade)
• 230 g de Golden Syrup
• 375 g de farine
• 1 c. à café de bicarbonate
• 2-3 c. à café de gingembre moulu

• pour une version chocolatée, ajouter 35 g de cacao en poudre à la farine

Mettre le beurre ramolli et le sucre dans le bol d’un robot et battre pendant environ 10 minutes, jusqu’à ce que le mélange devienne crémeux et pâle.
Racler les bords du bol, ajouter le Golden Syrup, la farine, le bicarbonate et le gingembre (et le cacao pour la version chocolat) puis mélanger le tout.
Former un disque avec la pâte l’envelopper d’un film plastique et mettre au frais pendant 30 minutes.
Préchauffer le four à 140ºC.
Sur un plan fariné, taler la pâte sur un épaisseur d’environ 4 millimètres et découper les biscuits à l’aide d’un emporte pièces. Déposer les biscuits bien espacés sur une plaque recouverte de papier cuisson (ou Silpat) et cuire 18 à 20 min.

Les biscuits vont beaucoup gonfler lors de la cuisson, ils redescendront en refroidissant. Il est donc bien important de les espacer sinon ils se colleront.

Le Golden Syrup pourrait être remplacé par du sirop de maïs, mais je nais jamais essayer. J’imagine que le goût sera légèrement différent.

images : n.v. quelques-choses

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les Nussecken

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C’est grâce à David, notre ado n°3 reparti chez lui en Allemagne depuis plusieurs mois maintenant, que les Nussecken ont fait leur apparition pour la première fois chez nous. Pour être plus précise, c’est grâce à la maman de David et au super calendrier de l’avent qu’elle nous avait fait parvenir avant les fêtes l’an dernier (un truc complètement fou plein de surprises) qu’on les a découverts. On l’aura compris, les Nussecken, quelques fois appelés triangles aux noisettes, sont originaires d’Allemagne. D’ailleurs autant le dire tout de suite, si vous êtes allergiques aux noisettes, vous risquez de devoir passer votre chemin parce que cette recette est à haut risque, elle n’est pas totalement noisettes mais presque.

Je m’étais promis de faire cette recette pour les fêtes cette année comme un petit hommage mais voilà, comme souvent le temps est passé trop vite et la période d’avant Noël ayant été plutôt essoufflante. Il a donc fallu attendre de se poser un peu pour pouvoir enfin la tester. De toutes façons, pourquoi est ce que l’on ne devrait se faire plaisir que certains jours dans l’année, hein?

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J’avoue que mon premier essai n’est pas tout-à-fait au point question forme. Mon moule était un peu trop petit, du coup, mes Nussecken sont un peu trop épais. Pour donner une idée, je pense que j’aurais presque pu diviser la recette par deux pour mon moule de 20 x 20cm. En revanche, question goût c’est vraiment pas mal du tout. Pas super légèrr comme recette mais vraiment bonne et 100% authentique puisque c’est celle de la maman de David qui a bien voulu me la donner. Danke Sabine ;).

Si on veut un goût un peu moins fort (et aussi parce que les noisettes sont assez chères), on peut remplacer une partie des noisettes par des amandes. Il semblerait aussi que certains ajoutent une fine couche de confiture d’abricot entre la pâte et la garniture aux noisettes. En ce qui me concerne, si je suis bien tentée par le mélange noisettes-amandes dans le futur, je ne suis pas sûre d’avoir envie d’ajouter de la confiture à ces petit biscuits, ils sont déjà super décadents.

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Les Nussecken

Pour la pâte

• 300 g de farine
• 130 g de sucre
• 1 c. à café de sucre vanillé (1 sachet)
• 130 g de beurre
• 2 oeufs
• 2 pincées de levure chimique

Pour la garniture

• 200 g de beurre
• 200 g de sucre
• 1 c. à soupe de sucre vanillé (2 sachets)
• 5 c. à soupe d’eau
• 400 g de noisettes moulues

Pour la finition

• 150 g à 200 g de chocolat

Préchauffer le four à 200°C
Mélanger tous les ingrédients de la pâte pour obtenir un mélange homogène.
Avec les mains mouillées pour éviter qu’elle ne colle, étaler la pâte au fond d’un moule graissé ou recouvert de papier cuisson.

Préparer la garniture en chauffant dans une casserole le beurre, le sucre, le sucre vanillé et l’eau jusqu'à ce que le sucre soit fondu.
Incorporer les noisettes moulues puis étendre le mélange sur la pâte.
Cuire environ 25 min. ou jusqu’à ce que le dessus soit légèrement brun.
Couper les Nussecken dès la sorite du four lorsque la pâte est encore chaude.
Laisser refroidir complètement avant de recouvrir en partie de chocolat fondu.

images : n.v. quelques-choses