Rhubarbe et sureau

Et voilà, une petite recette complètement hors saison. Une confiture qui a vue le jour par hasard pendant la période trop éphémère de la rhubarbe et qui attendait bien sagement depuis l’été dernier de se retrouver enfin ici.
C’était donc il y a quelques mois, les tiges de rhubarbe venaient de faire leur apparition sur les étalages que l’on sentait monter à la fois l’excitation (vite un clafoutis, une tarte…) et l’angoisse de les voir disparaitre aussi vite qu’elles étaient venues. Les confitures restant toujours la solution parfaite pour étirer le plaisir des fruits, c’était certain ces petites tiges allaient se retrouver dans un bocal, histoire de nous permettre de retrouver leur petit goût acidulé si particulier tout au long de l’année.
l’idée originale était de faire une confiture toute simple, mono-saveur rhubarbe pour changer de la recette rhubarbe-pamplemousse rose que j’aime toujours autant mais qui ne fait pas forcément l’unanimité à la maison. Mais voilà cette année, mes petites tiges étaient plutôt vertes et le résultat aurait été un peu fade visuellement, pas assez rosée à mon goût. J’aurais pu ajouter des fraises, le duo rhubarbe fraises c’est un classique, mais pas de fraises à disposition. Et puis je ne suis pas vraiment fan de la confiture de fraises, on dirait d’ailleurs que c’est familial puisque chez nous pas de confiture de fraises ni de yaourts aux fraises. Les fraises, on les préfère fraîches, natures ou en salade de fruits avec un petit trait d’eau de fleur d’oranger.
Mais revenons à ma rhubarbe.

Elle était vraiment bien partie pour finir toute seule dans ses petits pots avec sa couleur de fruit anémique cette rhubarbe, et puis voilà qu’au détour d’un placard, je tombe sur un sachet de baies de sureau déshydratées à peine entamé. Les baies de sureau, c’est doux, délicat, et ça fait un joli jus rosé. C’était réglé, cette année ce serait rhubarbe et sureau. Le résultat, un vrai succès. Un goût délicat et une belle couleur rosée.
J’ai même dû en refaire, les 4 petits pots n’auraient jamais pu résister jusqu’à l’hiver.
Donc une recette hors saison à conserver précieusement et à ressortir quand la rhubarbe fera son retour cet été.
Et comme ça faisait longtemps que je n’avais pas mis de recette de confiture par ici, j’en profite pour remettre quelques trucs pour la conservation.

Confiture rhubarbe et sureau

• 1 botte de rhubarbe
• sucre la moitié du poids de la rhubarbe
• 4 c. à soupe de jus de citron
• 2 c. à soupe de baies de sureau déshydratées.

Placer 2 petites assiettes au congélateur. Elles serviront à tester la cuisson de la confiture.
Couper la rhubarbe en tronçons de 2 cm environ et peser.
Peser le moitié du poids de rhubarbe en sucre.
Mettre la rhubarbe, le sucre, le citron et les baies de sureau dans une marmite.
Faire cuire à feu vif pendant 15 minutes puis baisser le feu et cuire environ 45 minutes à petite ébullition en remuant très régulièrement.
Tester la cuisson en déposant un peu de confiture sur une assiette sortie du congélateur. La préparation doit figer rapidement sinon prolonger la cuisson.
Verser dans des pots, stériliser et fermer.
Retourner les pots et attendre jusqu’au refroidissement complet ou leur faire subir un traitement thermique (voir dessous).

CONSERVATION, STÉRILISATION ET AUTRES TRUCS...

Tirés du livre "les conserves selon Camilla" de Camilla Wynne

  1. Laver et stériliser les bocaux en les faisant bouillir et en les gardant dans l'eau chaude jusqu'au moment de les utiliser ou bien les laisser dans un four chauffé à 95°C jusqu'au moment de les remplir.

  2. Utiliser des couvercles neufs et les mettre dans une casserole remplie d'eau sur feu moyen (sans faire bouillir pour ne pas abimer les joints de caoutchouc) jusqu'au moment de les utiliser.

  3. Remplir les pots jusqu'à environ 6 mm du bord pour des bocaux de 250 ml (1 cm pour des pots de 500 ml).

  4. Ne pas oublier d'enlever les bulles d'air coincées avec un ustensile en plastique ou en bois (ne pas utiliser de métal) et nettoyer le bords des pots avec un torchon humide (ou un essai-tout ou un linge…).

  5. Mettre le couvercle sur les pots et fermer en serrant légèrement (sentir une petite résistance mais ne pas forcer) pour permettre à l'air de s'échapper lors du traitement thermique. 

  6. Placer un linge ou une grille au fond d'une grande marmite pour éviter que les bocaux se cognent (ou se brisent), déposer les bocaux dessus.

  7. Mettre de l'eau bien chaude dans la marmite et recouvrir les pots d'au moins 3 cm d'eau. Lorsque l'eau bout à gros bouillons, mettre une minuterie et chauffer 5 minutes. Baisser le feu si l'ébullition devient trop forte.

  8. Au bout des 5 minutes, retirer la marmite du feu mais attendre encore 5 min avant d'en retirer les pots pour les déposer sur un plan de travail. Laisser reposer les pots pendant 24h.

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Comme des Figolus

Décidément, le temps a une étonnante capacité à filer trop vite. Des semaines, pour ne pas dire des mois, que cette recette attend tranquillement dans mon ordinateur. Pourtant, j’avais tellement hâte de la partager, j’ai attendu si longtemps avant de re-tenter une version maison des classiques biscuits fourrés à la figue, et d’en être assez satisfaite pour avoir envie de la refaire instantanément. Parce que oui, j’avais un peu laissé de coté l’idée après un essai pas super réussi. Mais il y a des choses comme ça, des idées qui restent cachées dans un coin de nos têtes prêtent à ressurgir à la moindre occasion. Alors, quand je me suis retrouvée avec un sac rempli de figues sèches (très sèches) dans ma cuisine un soir de semaine, l’envie est réapparue quasi instantanément.
Parce qu’enfin, que faire quand on vous apporte 400 g de figues sèches, trop sèches pour avoir envie des les dévorer direct avec un petit bout de fromage?

Elles auraient pu finir en tapenade ou dans un cake ces figues, mais voilà, on était en manque de biscuits depuis quelques jours chez nous, et quand je pense biscuits et figues, je vois tout de suite l’image d’un Figolu.

Ah les Figolus ! Il me semble qu’enfant j’ai lutté pour ne pas les aimer. Trop adulte, trop nature, trop “santé”, bref trop loin des trucs chocolatés et transformés qui attirent plus facilement les jeunes papilles, j’avais plutôt tendance à les éviter. Et pourtant, c’est justement ce mélange de pâte à la fois tendre et sablée et de garniture à la figue (j’adooooore les figues) que j’aime tant aujourd’hui. C’est probablement pour ça que la vue de ces petites figues ratatinées, m’a tout de suite donné envie de leur donner un petit coup de moelleux et d’essayer de retrouver le goûts de ces biscuits pas si sages et vraiment gourmands en fin de compte.
Pour être honnête, si ma version maison des Figolus, se rapproche beaucoup de la version industrielle, ce n’est pas son clone parfait. Et même si elle a fait l’unanimité chez nous, et que personnellement je la préfère maintenant à la version originale, elle n’a pas et n’aura jamais ce petit goût indéfinissable si particulier des biscuits industriels qui franchement me manque de moins en moins.

“Figolus” maison

• 180 g de farine
• 40 g de poudre d’amandes
• 125 g de beurre mou
• 1 oeuf
• 1 pincée de sel
• 1 c à café d’extrait de vanille maison

garniture

• 200 g de figues sèches moelleuses de préférences
• 2 c. à soupe d’eau
• 1 c. à soupe de jus de citron
• cannelle en poudre au goût

Si les figues sont trop sèches ou dures, les mettre dans un grand bol avec de l’eau et les tremper toute une nuit pour les réhydrater.
Couper les figues en dés, ajouter l’eau, le jus de citron et la cannelle, mixer au robot et réserver.
Préparer la pâte en mélangeant le beurre mou coupé en morceaux et le sucre pour obtenir un pommade. Ajouter le reste des ingrédients (oeuf, farine, sel, poudre d’amandes, vanille) et pétrir pour obtenir une pâte homogène. Former une boule et laisser reposer au réfrigérateur 30 min.
Préchauffer le four à 180˚C.
Étaler la pâte sur environ 3 mm d’épaisseur et découper des rectangles de pâte. Déposer de la garniture au centre de chaque rectangle dans la longueur. Rabattre la pâte sur la garniture pour l’enfermer et déposer les rouleaux, soudure en dessous, sur une plaque recouverte de papier cuisson.
Cuire environ 15 min.
Laisser refroidir avant de gouter.

images : n.v. quelques-choses

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Biscuits choco-noisettes

Comme souvent, tout a commencé avec une envie irrésistible de grignoter un petit truc sucré, le manque de certains ingrédients et une flemme infinie de sortir affronter le froid extérieur pour aller les chercher. Bref cette version de biscuits gourmands et rapides à faire est née comme ça, un dimanche parce que pas assez de chocolat pour réaliser la recette original, ce n’est pas une raison suffisante pour se laisser abattre et faire l’impasse sur la gourmandise, mais plutôt une excuse pour essayer quelque chose d’un peu différent.
J’avoue que ça faisait aussi un moment que j’avais envie de faire une version revue de la recette des cookies super choco, car, même si elle reste toujours une des mes recette de biscuits au chocolat préférées, 300 g de chocolat chaque fois qu’on veut la faire, ça fait quand même un sacré budget. Et puis j’aime bien l’idée d’avoir une recette de base assez solide pour la personnaliser selon mes envies.

C’est vrai qu’il y a quelques années, je n’aurais pas osé modifier ne serait ce qu’un tout petit peu une recette, de peur de la rater, de tout gâcher. Et puis à force de faire, d’essayer et de rater certaines recettes même en les suivant à la lettre, j’ai un peu pris confiance. Je sais maintenant un peu plus ce que je suis capable de changer sans avoir à tout jeter à la poubelle. Je n’ai plus peur de réduire les quantités de sucre (je trouve presque toujours les recettes de gâteaux trop sucrées) ou de chocolat, de mélanger des farines quand je n’ai pas assez de celle recommandée. De supprimer ou de réduire la quantité de certains ingrédients super chers ou que je n’ai simplement pas. J’y vais par petites touches et j’essai en évitant autant que possible les passages directs à la poubelle, parce qu’il n’y a rien de plus triste que de gaspiller du temps mais surtout des ingrédients.
Bien sûr il y a encore des essais pas supers, des “Mouai, finalement il aurait mieux valu rien changer”, mais il y a aussi des belles surprises, des nouvelles variations préférées comme ces petits biscuits.

Cette fois, on va dire que même avec moins de chocolat que la recette initiale, cette version reste quand même super gourmande. Et puis il y a les noisettes, comment résister au duo choco-noisettes. Je les ai hachées assez petit pour un effet “crunchy” subtil, mais là aussi on peut varier et les hacher plus grossièrement pour ajouter encore de texture.

Je me suis aussi amusée à faire une autre variation (désolée pas de photos) en remplaçant les noisettes par des olives noires, un peu plus osée, mais vraiment gourmand. Il faut dire que j’adore le mariage chocolat-olives noires, je trouve que comme chocolat-noisettes ces 2 ingrédients qui se marient super bien. Ça rappelle un peu les sablés chocolat-olives noires mais en version beaucoup plus moelleuse et sans temps de repos pour la pâte. À tester aussi si vous hésitez…

Biscuits choco-noisettes

• 180 g de chocolat à dessert (64% de cacao ou plus selon le goût)
• 40 g de beurre
• 2 oeufs entiers
• 1 c à soupe d’extrait de vanille maison (facultatif)
• 30 g de farine
• 1/2 c. à café de levure chimique (poudre à pâte)
• 45 g de noisettes (ou 45 g d’olives noires hachées pour une version choco-olives)

Hacher les noisettes plus ou moins grossièrement selon le goût et réserver.
Faire fondre le chocolat et le beurre au bain-marie.
Dans un grand saladier, fouetter les oeufs et le sucre jusqu'à obtenir un mélange pâle et crémeux. Ajouter la vanille et mélanger puis ajouter la farine, la levure, et le mélange chocolat et beurre fondus. Bien mélanger.
Ajouter les noisettes hachées et mélanger de nouveau.
Préchauffer le four à 180°C.
Former des petits tas de pâtes sur une plaque recouverte de papier à cuisson ou d’un Silpat et cuire 12 min. environ.
Laisser refroidir avant de déguster.

images : n.v. quelques-choses

La Glace Choco-café de Linda Lomelino

Je sais, l’été est fini, l’automne s’installe petit à petit et alors que j'ai enfin un peu de temps pour écrire un mot ici, il pleut des trombes. Mais tout ça n’a pas d’importance. Même si la saison des soupes est enfin ouverte, rien ne m’empêchera de partager cette recette.
C’est vrai que les glaces sont synonyme d’été, mais qui a dit qu’il fallait s’arrêter là? Pourquoi devrait-on absolument attendre qu’il fasse 30 degrés pour pouvoir en profiter? Et surtout, pourquoi devrait-on se priver d’une recette gourmande et super facile à réaliser sous prétexte qu’elle n’est pas de saison?
J’aime manger de la crème glacée quand il faut chaud, mais j’avoue qu’en hiver ou quand il pleut, en plus du plaisir des papilles, il y a celui de faire un pied de nez aux habitudes.
Alors, si on oubliait les saisons un instant pour simplement libérer notre gourmandise.

Cette recette vient tout droit du super blog Call me Cupcake de Linda Lomelino. J’adore ce blog, je le suis depuis des années et m’y perd à chaque fois avec plaisir. Des photos magnifiques, des recettes gourmandes à tomber. On y rentre comme dans un monde à part, légèrement rétro, rempli de douceur et de délicatesse.
C’est une glace super simple à réaliser, sans sorbetière, sans oeufs et qui ne nécessite pas de préparer de la crème anglaise comme dans la plupart de cas. Et même si l’utilisation du lait concentré sucré ne permet pas de réduire la quantité de sucre, c’est pas si grave, pour moi, le résultat est vraiment addictif.
D’ailleurs, il me semble que c’est le moment pour une petite pause glace…

Glace choco-café sans sorbetière

• 397 g de lait concentré sucré (1 boite)
• 40 g de cacao en poudre
• 350 ml de crème fleurette (crème à fouetter)
• 1 c. à café d’extrait de café
On peut remplacer l’extrait de café en diluant 1 c. à café de café instantané dans 1 c. à café d’extrait de vanille.
• 20 g de chocolat noir haché (facultatif)

Dans un grand bol, mélanger le cacao, l’extrait de café et lait concentré sucré.
Battre a crème jusqu’à ce qu’elle forme des pics, puis l’incorporer au mélange cacao-lait concentré.
Placer la préparation dans un moule pour congeler.
Saupoudrer avec le chocolat haché, couvrir et mettre au congélateur pendant au moins 6h avant de consommer.

Si on veut ajouter un peu de texture à la crème glacée, on peut mélanger le chocolat haché directement à la préparation avant de la mettre dans un moule.

images : n.v.quelques-choses

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Un goût d'été, le clafoutis aux abricots

Simple, rapide à réaliser et toujours délicieux, le clafoutis est vraiment LE dessert parfait des beaux jours. Dans le classement de mes desserts préférés de l’été, il arrive en deuxième place juste entre les fruits frais et les tartes. Je ne parle pas des glaces, elles font partie de ces trucs inclassables, je n’ai ni saison (oui une glace en hier c’est délicieux aussi), ni moment préféré pour en consommer.
L’envie de clafoutis en revanche revient toujours avec l’arrivée sur les étalages des cerises et des abricots. Cette année c’est la version abricots qui aura été à l’honneur. Encore plus rapide à réaliser que le clafoutis au cerises, dénoyauter des abricots ça va nettement plus vite que dénoyauter des cerises, y a pas a dire, le clafoutis aux abricots est aussi un peu plus acidulé et j’adore ça. Et puis comment résister aux abricots, avec leur petite peau duveteuse et leur couleur pleine de soleil.

Petit avantage de cette version du clafoutis, c’est qu’elle est sans gluten, toute aussi bonne, si ce n’est pas meilleure, que la version classique. J’aime le petit truc en plus qu’apporte la poudre d’amande, une texture peut être un peu moins flan que le classique mais super gourmande.
Personnellement j’aime qu’il y ait beaucoup de fruits dans mon clafoutis aussi je ne m’arrête pas à 500 g, je serre bien les demi abricots au fond du plat, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’espace entre eux.

Clafoutis aux abricots

• 500 g d’abricots
• 45 g de farine de riz ou fécule de maïs
• 40 g poudre d’amandes
• 100 g de sucre
• 1 pincée de sel
• 3 oeufs
• 125 ml de crème liquide (à cuisson)
• 1 c. à café d’extrait de vanille (optionnel)

Préchauffer le four à 200 °C.
Dans un bol, mélanger la poudre d’amandes, la farine de riz et le sucre.
Battre les oeufs en omelette, y ajouter le crème et l’extrait de vanille puis incorporer les ingrédients secs (poudre d’amandes, farine de riz et sucre).
Beurrer un plat allant au four et y déposer les fruits lavés et coupés.
Verser la préparation sur les fruits. Enfourner et cuire 40 minutes environ.

On peut aussi parsemer le dessus du clafoutis d’amandes effilées avant de l’enfourner.

images : n.v.quelques-choses